lundi 27 septembre 2010

Les Champs-Elysées ne sont plus l’artère commerçante la plus chère d’Europe

Avec un recul de 9,5 % de sa valeur locative cette année, l’avenue des Champs-Elysées perd sa place d’artère commerçante la plus chère d’Europe, au profit de New Bond Street, à Londres.

C’est ce qui ressort de l’étude annuelle du conseil international en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield, intitulée « Main Streets Across the World ». Une baisse qui pourrait être due, selon Christian Dubois, directeur général de Cushman & Wakefield France, à « la volonté des autorités municipales de limiter les nouvelles ouvertures de magasins de prêt-à-porter – on garde en mémoire l’opposition résolue de la Ville de Paris au projet du flagship d’H&M, qui ouvrira finalement cet automne. Elle a pu jouer en défaveur des Champs-Elysées, les grandes enseignes de ce secteur étant parmi les seules à pouvoir supporter le coût élevé d’une installation sur les meilleures portions de l’avenue ».

L’étude anticipe néanmoins sur l’ouverture prochaine de très belles enseignes (H&M, Abercrombie & Fitch, Tommy Hilfiger), ainsi que sur la nette augmentation du nombre de touristes étrangers constatée depuis janvier à Paris, pour revoir ce chiffre à la hausse.

A Paris, les autres grandes artères de la capitale n’ont pas été impactées par le « le déclin relatif des Champs-Elysées. Le succès croissant de quartiers commerçants également très fréquentés mais aux loyers moins élevés que ceux pratiqués sur les Champs-Elysées, à l’instar d’un secteur de l’Opéra redynamisé par les ouvertures d’Uniqlo ou Desigual, ne s’est pas démenti. Quant au boulevard Saint-Germain, dont la valeur locative a augmenté en un an de 12,5 %, il continue de profiter de sa montée en gamme, reflétée par plusieurs ouvertures de boutiques de luxe et par le prestige de quelques projets emblématiques, dont celui du flagship Ralph Lauren inauguré au printemps dernier », poursuit ainsi Christian Dubois.

De fait, les meilleurs emplacements ont ainsi mieux résisté, grâce à l’intérêt constant que leur portent les enseignes désireuses de poursuivre leur expansion ou de faire leur entrée dans l’Hexagone. « Leur sélectivité et leur exigence accrue de rentabilité ont logiquement conduit à une désaffection marquée pour les emplacements secondaires, dont l’infortune s’est notamment traduite par une augmentation sensible des taux de vacance. »
Alors qu’en 2009, Cushman & Wakefield avait enregistré une baisse historique des valeurs locatives des principales artères commerçantes, de l’ordre de – 54 %, en 2010, sur les 269 emplacements dans 59 pays analysés, 66 % ont enregistré une stabilité ou une hausse de leur valeur locative, donnant par-là même des signes positifs sur le climat économique mondial et l’évolution de la consommation des ménages, ainsi que sur le rythme d’expansion des enseignes.

Plusieurs artères affichent ainsi une hausse sensible, à l’instar de la 5ème avenue à New York dont la valeur locative a progressé de 8,8 % au cours des douze derniers mois après un recul de 8,1 % l’année précédente. Pour la neuvième année consécutive, elle conserve ainsi sa place d’artère la plus chère du monde devant Causeway Bay à Hong Kong. « C’est au n° 666 de l’avenue que le groupe Fast Retailing a, par exemple, décidé d’ouvrir, sur une surface de plus de 8 000 m², l’une des plus grandes boutiques Uniqlo de la planète, au prix d’un loyer record jamais atteint pour un emplacement commercial à Manhattan », rappelle l’étude.
Mais pour autant, les incidences de la crise continuent de peser sur l’évolution des marchés locaux, notamment en Europe où les valeurs locatives ont accusé un recul moyen de 4,5 % sur un an.

Les principales artères mondiales ont ainsi connu des destins variés. « L’augmentation annuelle de la valeur locative de New Bond Street à Londres (+ 19,4 %), la plus forte constatée en Europe, a par exemple tranché avec le recul enregistré à Grafton Street à Dublin (- 25,8 %) – qui fait passer l’artère irlandaise du 8ème au 13ème rang mondial – ou rue Ermou à Athènes (- 15,4 %), deux capitales de pays sévèrement frappés par la crise économique. Avec une baisse de 22,5 % l’an passé, Grafton Street avait du reste déjà reculé de la 5ème à la 8ème place du classement mondial. »

Sur New Bond Street à Londres, où le groupe de luxe suisse Richemont a loué au n° 169, pour Piaget, une boutique de 325 m² pour un montant record au Royaume-Uni, c’est principalement la très forte pénurie d’emplacements de premier plan qui explique cette forte progression.
Dans les pays émergents, c’est en Amérique latine et dans l’ensemble Asie-Pacifique que les augmentations ont été les plus significatives.

Au Brésil, à Sao Paulo, la rue Haddock Lobo affiche une progression de 92 %, la plus forte enregistrée dans le monde en 2010.

Sur Causeway Bay à Hong Kong, l’augmentation est de 9,6 %, ce qui lui permet de conserver son statut de deuxième artère la plus chère du monde.

Mais en Asie, l’évolution la plus remarquable concerne Myeongdong à Séoul : l’augmentation de 17,8 % de la valeur locative constatée en un an sur cette artère permet à la capitale sud-coréenne de s’établir à la 8ème place du classement mondial et de faire ainsi son entrée dans le Top 10. « En partie liée à l’essor du tourisme et à l’appétit d’une classe moyenne de plus en plus importante pour de nouveaux formats commerciaux, l’augmentation rapide de la consommation des ménages y nourrit ainsi la croissance des loyers de nombreuses artères commerçantes. »

Le rythme élevé de la croissance du PIB des pays émergents au deuxième trimestre 2010 a confirmé leur montée en puissance et leur rôle moteur dans la sortie de crise. « Ce boom continuera de soutenir la consommation privée, d’autant que plusieurs pays, à l’instar de la Chine, ont engagé des politiques de stimulation de la demande intérieure. Il nourrira ainsi l’appétit des enseignes internationales pour les meilleurs emplacements des villes d’Asie et d’Amérique latine, qui devraient de nouveau connaître une progression sensible de leur valeur locative », anticipe l’étude.

Au contraire de l’Europe où l’évolution du climat économique est loin d’avoir levé toutes les incertitudes. « Ainsi, la brusque augmentation du nombre de chômeurs (+ 3,6 millions dans l’Union européenne en 2009) et le niveau préoccupant de l’endettement des Etats pourraient encore brider le niveau de la consommation des ménages. La mise en œuvre par les enseignes de stratégies de rationalisation ne se démentira pas, car le paysage des commerces est de plus en plus concurrentiel, ce qu’illustrent la place croissante prise par le e-commerce et des arbitrages de consommateurs toujours plus décisifs. On peut donc prévoir que le marché de l’immobilier de commerces des pays développés restera, à court et moyen termes, un marché à deux vitesses distinguant les emplacements prime, toujours très recherchés, des emplacements secondaires », conclut Christian Dubois. Business imo

Christine Lagarde dévoile le budget 2011

Allez-vous revoir le dispositif permettant de réduire son ISF lorsque l'on investit dans les PME ?
La réduction d'ISF pour investissements dans les PME est une bonne mesure, qui oriente chaque année près d'un milliard d'euros supplémentaires vers les fonds propres de nos PME.
Il faut maintenir cet outil parce qu'il est efficace et répond à un vrai besoin.

C'est pourquoi nous n'envisageons pas de toucher au taux du crédit d'impôt, fixé à 75% des sommes investies dans les PME en direct et à 50% quand le particulier investit via des fonds.


En revanche, nous allons mettre fin aux abus constatés.

Je pense aux frais de gestion excessifs facturés par les fonds spécialisés dans cet investissement.

Nous allons encadrer ces frais, en plafonnant les frais de distribution, en exigeant la transparence sur leur coût et en sanctionnant ceux qui ne respectent pas cette transparence.


Il y a aussi des abus sur les investissements réalisés, qui sont marginaux mais nuisent à l'image du dispositif, par exemple lorsque certains contribuables prétendent bénéficier de la réduction d'impôt au titre d'une entreprise qui gère leur cave à cigares ou leur cave à vin!


Nous exclurons donc du dispositif les investissements financiers ou immobiliers, ainsi que les activités qui ne présentent pas de risque car le revenu est garanti, ou qui offrent une contrepartie en loisirs au particulier investisseur.

À l'inverse, je vais proposer d'étendre cette mesure aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) innovantes, pour que le soutien fiscal apporté par l'État aille vers les investissements les plus utiles à notre économie.


INTERVIEW EXCLUSIVE ACCORDE AU FIGARO

mardi 21 septembre 2010

Onze banques condamnées pour entente illégale !

L'Autorité de la concurrence a rendu publique, lundi 20 septembre, sa décision de sanctionner onze grandes banques françaises, à hauteur de 384,9 millions d'euros, pour avoir mis en place des commissions interbancaires non justifiées sur le traitement des chèques "de manière concertée"entre 2002 et 2007.

Ces commissions, réglées entre banques, ne correspondaient pas, selon le gendarme de la concurrence, à un véritable coût. Elles avaient pour effet pervers d'être répercutées sur les clients des banques, en l'occurrence les grandes entreprises et des commerçants, qui leur remettaient des chèques.

L'amende infligée aux banques établit un record dans ce secteur, déjà condamné par le passé, en 2000, pour entente anticoncurrentielle en matière de crédits immobiliers (174,5 millions d'euros). C'est la troisième plus grosse pénalité décidée par l'Autorité de la concurrence, après les amendes ayant frappé les opérateurs de téléphonie mobile en 2005 (534 millions d'euros) et le cartel du négoce de produits sidérurgiques en 2008 (575,4 millions).

Parmi les onze banques concernées figurent les grands noms de la finance, soit le groupe BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne), qui écope de la plus grosse amende (90,9 millions d'euros), suivi par le Crédit agricole (82,9 millions), BNP Paribas (63,2 millions), la Société générale (53,4 millions), etc. Il est à noter, fait inhabituel, qu'est également sanctionnée la Banque de France, dans son activité commerciale. Les sanctions pécuniaires sont fonction du produit net bancaire de l'établissement (leur chiffre d'affaires) corrigé de son poids commercial sur le marché du traitement du chèque.

"RÉCIDIVISTES"

En outre, l'Autorité de la concurrence se montre particulièrement sévère envers les banques"récidivistes" déjà condamnées en 2000 : le Crédit mutuel, les Caisses d'épargnes (devenues BPCE), la Société générale, le Crédit agricole, le Crédit lyonnais (LCL) et BNP Paribas. L'amende frappant ces six établissements est majorée de 20 %.

L'Autorité souligne aussi que cinq établissements ont joué un rôle actif dans la mise en place de ces commissions indues, préjudiciables aux commerçants : le Crédit agricole, le Crédit mutuel, La Poste, les Caisses d'épargne et BNP Paribas.
La décision de l'Autorité de la concurrence a nécessité plusieurs années d'enquêtes : le sujet est techniquement complexe et les coûts compliqués à isoler dans les bilans.

Engagée en 2003 sur la base d'une auto-saisine de l'Autorité de la concurrence, après des plaintes déposées par la grande distribution auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l'enquête a donné lieu à un échange contradictoire avec les banques. Celles-ci contestaient les griefs reprochés et demandaient, pour les commissions concernées, l'exemption des règles de concurrence.

Dans sa décision – un document de 140 pages –, le gendarme de la concurrence explique que les commissions jugées indues (4,3 centimes d'euros par chèque) ont été mises en place par les banques en janvier2002, au moment du passage à la "dématérialisation du système de compensationdes chèques" – soit, en clair, lorsque le traitement informatisé a remplacé l'échange papier. Ces commissions dites "d'échange d'image chèque" ont été brusquement supprimées en juillet 2007, à l'initiative des banques, inquiètes des répercussions de l'enquête.

"CONSENSUS DANS CE SECTEUR"

L'amende de 384,9 millions d'euros sanctionne aussi deux autres commissions que s'appliquent les banques entre elles, lorsqu'elles doivent annuler des opérations erronées. Ces commissions étant toujours en vigueur, l'Autorité de la concurrence enjoint aux banques de les supprimer au plus vite.

En dépouillant sept ans durant les comptes des institutions financières, les enquêteurs ont trouvé les preuves que ces commissions n'étaient pas en rapport avec de réels coûts… Mais qu'au contraire, le passage au traitement informatisé avaient permis au secteur de réaliser des économies ! Ils sont également parvenus à établir le préjudice subi par les commerçants, en termes de frais payés aux banques, sans toutefois pouvoir avancer un montant. Tantôt les banques re-facturaient les commissions interbancaires aux clients, tantôt elles incluaient ces surcoûts à la facture globale.

Du point de vue de l'Autorité de la concurrence, cette sanction reste "mesurée, puisqu'établie en fonction de la capacité contributive de chaque établissement". Elle n'en serait pas moins symbolique.

"Les comportements sanctionnés sont très illustratifs du fonctionnement du monde bancaire, qui ne fait pas profiter ses clients d'une réforme d'intérêt général permettant une meilleure efficacité économique", indique-t-on au sein de l'Autorité.

Et de poursuivre : "Il y a toujours un consensus dans ce secteur pour que rien ne bouge, pour figer les grands équilibres. C'est contestable du point de vue de la concurrence !" Le secteur bancaire dispose d'un mois pour contester, devant la cour d'appel, la décision de l'Autorité de la concurrence. Mais il n'en a pas fini avec ses investigations. Le régulateur enquête actuellement sur les commissions sur les moyens de paiement, à commencer par les cartes bancaires.

Anne Michel

vendredi 17 septembre 2010

Impôts, assurance maladie, intéressement et participation : ce que le gouvernement vous prépare

Le gouvernement met la dernière main au projet de loi de finances (budget) pour 2011. Suppression des niches, fiscales et sociales, fin des "abus" du dispositif ISF-PME, économies sur l'assurance-vie, hausse des taxes sur l'intéressement et la participation : retrouvez tout le détail des mesures d'économies prévues.

Après quelques remises en cause et hésitations, le gouvernement affichera bien des économies sur les niches fiscales et sociales à hauteur de 10 milliards d'euros. Et celles-ci n'attendront pas : ces 10 milliards permettront bien de boucler l'exercice budgétaire dès l'année 2011, autorisant une baisse du déficit public, jusqu'à 6 % du PIB (contre un peu moins de 8 % en 2010). Même si les 22 niches écornées de 10 % ne contribueront en rien à cet objectif : à l'exception du crédit d'impôt pour le photovoltaïque, ce coup de « rabot » s'appliquera seulement aux décisions prises par les contribuables à compter du 1er janvier 2011, et, s'agissant de l'impôt sur le revenu, ne jouera donc que sur l'impôt payé en 2012. « Nous éliminons des niches inutiles et des niches galopantes, qui coûtent chaque année de plus en plus cher », a résumé la ministre de l'Économie Christine Lagarde dans un entretien au « Figaro ».

Aucune niche à « vocation sociale » n'est touchée

Surtout, l'exécutif, qui a mis la dernière main, cette semaine, au volet fiscal du projet de loi de finances pour 2011, pour transmission au Conseil d'Etat - avant présentation officielle en conseil des ministres le 29 septembre -, estime être parvenu à cet objectif sans trop de coût politique. Les mesures à risque (politico-médiatique), telle la remise en cause du cumul, pour les étudiants, de l'allocation logement et de la demi-part de quotient familial, ont été écartées par l'Élysée. Aucune niche à « vocation sociale » n'est touchée, à l'exception de l'abattement de 15 % accordé sur les cotisations patronales des emplois à domicile, qui était accordé aux employeurs pratiquant le salaire réel. Une exception qui ne fera pas trop de bruit.

Le changement le plus visible sera sans doute l'augmentation de la TVA sur les abonnements Internet dits « triple play ». Le PDG de Free, Xavier Niel, a annoncé qu'il répercuterait sur le consommateur le surcroît d'impôt, mais en l'affichant clairement, ajoutant aux 29,99 euros actuels de l'abonnement à Free une « surtaxe Sarkozy-Baroin » (de 2 à 3 euros), correspondant à la fin de la TVA réduite. Pas de quoi inquiéter outre mesure l'exécutif. « D'un point de vue macroéconomique, cette méthode d'accroissement des recettes via la remise en cause des niches (une augmentation d'impôt, avait admis François Fillon, en juin) est sans doute préférable à une hausse générale de la fiscalité », souligne un haut fonctionnaire. Bref, des alourdissements d'impôts très ciblés...

Le solaire refroidi

Quels sont les secteurs les plus touchés ? L'immobilier en premier lieu. L'achat d'un logement (résidence principale) ne sera plus aidé pour les ménages déjà propriétaires, avec la disparition du crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt immobilier. Le nouveau prêt à taux zéro, qui le remplace, est réservé aux primo-accédants. De même, le dispositif en faveur de l'investissement locatif (Scellier) sera écorné de 10 %. En revanche, la TVA sur les travaux de rénovation est maintenue à 5,5 %.

S'agissant de l'environnement, le crédit d'impôt sur les installations photo-voltaïques passera de 50 % à 25 % dès le 29 septembre. Les autres niches (dont le crédit d'impôt pour achat d'équipements « verts ») sont rabotées de 10%. Celles en faveur des DOM-TOM le sont aussi, finalement.

Economies sur l'assurance-maladie

Les mesures d'économies envisagées par le gouvernement pour l'assurance-maladie représentent un effort de 2,5 milliards d'euros, selon Les Echos.

Trois d'entre elles concernent directement les assurés. Les taux de remboursement seront légèrement réduits pour certains médicaments - ceux qui sont pris en charge à 35 % - pour les consultations de médecin ou encore ou encore certains frais d'hospitalisation.

Taxe relevée sur l'intéressement et la participation

Enfin, il se confirme que l'intéressement, la participation et l'épargne salariale qui ont déjà vu leur taxation passer de 2% à 4% de 2009 à 2010 vont subir une nouvelle hausse spectaculaire, non plus de 100% mais tout de même de 50% car elle serait portée à 6% dans le budget 2011. On attend la confirmation du gouvernement sur ce point.

Mais la plupart des malades ne seront pas touchés au portefeuille, car les mutuelles devraient chaque fois prendre en charge la différence. Budgétairement, le plan affectera surtout les laboratoires pharmaceutiques.

Du côté des recettes, les entreprises devront cotiser 400 millions de plus au titre des accidents du travail.

Le déficit de la Sécurité sociale serait légèrement réduit en 2011, à un peu plus de 23 milliards d'euros.

latribune.fr

mardi 14 septembre 2010

Investissement : pièges et arnaques !

Les dix pièges et arnaques à éviter en matière d’investissement

La North American Securities Administrators Association (NASAA) a publié sa liste annuelle des attrapes et des fraudes les plus fréquemment rencontrées par les investisseurs. La liste de la NASAA comprend des produits et des pratiques qui, sans nécessairement être des fraudes potentielles, doivent être examinés avec attention par les investisseurs.

PLUS DE FRAUDES ET ARNAQUES EN SUIVANT : La liste de la NASAA (cliquez sur le lien)

Produits

Les fonds négociés en bourse (FNB), surtout ceux qui utilisent des effets de levier inversé ou non, peuvent être très complexes et volatiles. Ce ne sont pas des produits qui peuvent être utilisés par tous les investisseurs, soutient la NASAA, et ils sont principalement conçus pour être utilisés sur le court terme. Ils ne sont pas non plus toujours très liquides, selon la NASAA.

La NASAA met aussi en garde les investisseurs contre les systèmes d’échange et de courtage internationaux ( Foreign Exchange Trading Schemes). L’échange des devises demande beaucoup de ressources et les commissions facturées par les promoteurs peuvent être très élevées. Ce sont parfois également des fraudes à la Ponzi déguisées où les devises ne sont jamais échangées et l’argent est simplement volé.

Les métaux précieux et l’or sont actuellement très attirants en raison de leurs prix élevés. Beaucoup de promoteurs offrent aux investisseurs de leur vendre de l’or physique qu’ils prétendent détenir en promettant de hauts rendements. La plupart du temps, l’or en question n’existe carrément pas. Le même procédé est également utilisé pour des investissements fantômes dans le gaz ou le pétrole.

Certains promoteurs offrent aussi aux investisseurs de placer leurs économies dans des entreprises développant des technologies vertes de toutes sortes. Ils exploitent l’actualité et offrent des investissements reliés au nettoyage du golfe du Mexique ou à toute autre innovation verte récemment publicisée dans les grands médias. Le placement n’est jamais effectué et l’investisseur perd tout son argent.

Pratiques

Les fraudes d’affinité permettent aux criminels de solliciter les membres d’un même groupe en les convainquant de la validité d’un investissement. Ils peuvent s’attaquer à des groupes religieux, ethniques, professionnels, etc. Lorsqu’un tel type d’investissement leur est proposé, les investisseurs devraient aller chercher un deuxième avis indépendant sur la question.

Des conflits d’intérêts peuvent aussi être camouflés dans une recommandation d’investissement. Certains vendeurs de produits financiers reçoivent des commissions importantes pour la vente d’un type d’investissement. L’épargnant doit être conscient de ce fait et s’informer sur la forme que prend la rémunération de la personne qui tente de lui vendre un produit.

Certains investisseurs peuvent être tentés par des occasions d’investissement dites « privées » ou « spéciales à certains clients ». Les occasions d’investissement dans des compagnies privées, bien que parfois légales, peuvent cacher des fraudes et servir de moyen de financement à des criminels. Il en va de même pour les ventes « hors livres » (off the book sales) qui sont généralement illégales et très risquées puisqu’elles sont menées hors des limites de la supervision des régulateurs.

En dernier lieu, les investisseurs sont souvent sollicités par des fraudeurs par courriel ou à travers des médias sociaux tels que Facebook, Twitter, Craiglist ou YouTune. Ces sites peuvent également servir à répandre des fausses informations afin de faire monter artificiellement la valeur d’un titre. L’hameçonnage est aussi à surveiller

source f&a août